L’épaulard bloqué dans le fleuve entre Rouen et Le Havre a été retrouvé mort le matin du 30 mai 2022, a déclaré Sea Sheperd sur Twitter.
Nous avons malheureusement retrouvé le cadavre de l’orque ce matin à 11h48. Nous sommes actuellement avec elle pour empêcher que son corps ne soit percuté par un navire, ce qui compromettrait l’autopsie. Nous attendons l’équipe mobilisée par l’État pour la récupérer. pic.twitter.com/kHunMaxGyt
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) May 30, 2022
Qui a découvert l’animal ?
Le signalement d’un marin qui se trouve à la capitainerie du port de Rouen a permis aux militants de Sea Sheperd de repérer l’orque à la surface de l’eau. Dans un communiqué, la préfecture de Seine-Maritime a indiqué que l’animal doit être rapatrié sur les berges de la Seine où divers moyens de levage seront mis en place. Cela permettra aux biologistes et vétérinaires d’assurer une autopsie ainsi que des opérations de prélèvement.
Les examens vont permettre de recueillir un maximum d’informations et de tenter de déterminer les causes de l’errance et de la mort de l’épaulard. Cet animal était atteint d’une pathologie très sévère que l’on appelle la mucormycose. Mais on ignore encore si l’orque a contracté la maladie avant sa dérive ou dans la Seine.
Selon Gérard Mauger, le vice-président du GECC (Groupe d’étude des cétacés du Cotentin), l’épaulard est très probablement arrivé déjà affaibli vers l’estuaire de la Seine, et son état de santé a été aggravé par la pollution de l’eau.
Communiqué relatif à la surveillance de l’orque 🐳 affaiblie observée dans la Seine ⤵️ pic.twitter.com/cpFMmCiAGO
— Préfet de Normandie et de la Seine-Maritime (@Prefet76) May 29, 2022
Pourquoi avoir euthanasié l’animal ?
En accord avec des spécialistes et biologistes Office français de la biodiversité du GECC, la préfecture de Seine-Maritime a effectué une tentative de sauvetage qui a fini en échec le samedi 28 mai. Le lendemain, elle a annoncé procéder à l’euthanasie de l’orque afin de « mettre fin à ses souffrances ».
À noter que l’état de santé de l’animal était très critique. En effet, les équipes scientifiques avaient détecté une dermatite profonde et des ulcérations. Cela laisse apparaître des lésions nécrotiques sur presque la totalité du corps du cétacé. À cela s’ajoutent des vocalisations similaires à des cris de détresse de l’épaulard qui avaient été entendus sur des enregistrements sonores.