Un nouveau guide touristique sur la ville de Saint-Etienne vient d’être publié, ce mercredi 13 mars, chez Hachette. LeGrisou.fr l’a parcouru pour vous et en relève les bons points et les bémols.
EN LIBRAIRIE
L’intérêt de cet ouvrage réside avant tout dans son placement systématique dans toutes les librairies de France pour ainsi donner une image valorisante de la ville partout en France. Il y a quelques années, en 2000, la ville de Saint-Etienne n’avait pas réussi à trouver le budget pour accompagner la rédaction d’un guide Gallimard sur Saint-Etienne et sa région (seuls deux guides avaient paru l’un autour du Parc du Pilat et l’autre sur celui du Livradois Forez).
Hélène Duparc, l’auteur de ce guide, habite Clermont-Ferrand. Elle connaît bien Saint-Etienne pour venir faire ses courses chez le géant suédois Ikea et dans un magasin spécialisé en mode. Elle a déjà écrit de nombreux guides touristiques sur le Monténégro, Malte, la Guadeloupe et la région de l’Anjou dans la collection Evasion chez Hachette.
« DES CHOSES À FAIRE VALOIR »
Pour rédiger cet ouvrage, elle est venue de nombreuses fois entre mai et juillet 2012, le temps d’un week-end, pour écrire ce livre. Soit, un mois et demi passé à arpenter la ville. Elle a rencontré de nombreuses personnes issues des collectivités territoriales et les conservateurs des différents musées stéphanois pour se faire son idée. Elle a découvert au fil de ces visites : « une ville qui bouge mais surtout une ville verte ceinturé de collines, une ville dynamique avec plein de chantiers. » Dans cette ville, elle précise aussi que « l’on sent la vie, l’histoire, on voit les couches historiques successives. »

Hélène Duparc, l’auteur du guide sur « Un Grand week-end à Saint-Etienne et ses environs ».
(photo Guide Evasion)
BONS POINTS ET OUBLIS
Ce guide est très plaisant à lire et à parcourir par petites touches. On le lit, on s’arrête et on le reprend là où l’on veut. De plus, les photographies sont magnifiques, notamment celles du photographe stéphanois Pierre Grasset, et l’éditeur a puisé dans la richesse des collections photographiques de la mairie de Saint-Etienne et de Saint-Etienne Métropole. Le guide contient plein de petites informations très pratiques. Le titre du premier chapitre peut toutefois surprendre : « comprendre Saint-Etienne et les stéphanois » !
A travers Un Grand week-end à Saint-Etienne et ses environs, des parcours de visite sont proposés ainsi qu’une sélection d’hôtels, de restaurants et de magasins incontournables. Cependant, dans sa quête de bonnes adresses pour un petit guide qui se veut branché, on a un peu l’impression que l’ouvrage oublie quelques tables réputées comme A La Table des Lys (Cours Fauriel), La Cour d’Ecole (Place Saint-Roch), Les Cornes d’Auroch (Rue Michel-Servet), Le Petit Sauvage (à Saint-Genest-Malifaux), ou encore une boîte de nuit comme Le Club in Box, le chocolatier Coulois, le fabricant de macarons Franck Deville (et son Académie Gourmande), un glacier L’Arbre à Glace (et l’association Loire & Saveurs), et sans doute beaucoup d’autres qui auraient mérité de figurer dans ce guide.
La collection Un Grand week-end se classe en 2e position des ventes de guides touristiques, après le célèbre Guide du Routard.Autre bémol, quand Hélène Duparc écrit dans son introduction que « Saint-Etienne est surtout fière de son passé ouvrier et ses monuments les plus emblématiques sont ses lieux de travail : Manufrance, le Puits Couriot, l’ancienne manufacture d’armes. L’attention apportée à leur conservation et reconversion prouve leur importance symbolique… ». Elle méconnaît malheureusement la destruction des deux pavillons des directeurs et la transformation du plan primitif de la cour d’honneur de la Manufacture d’armes qui a valu une levée de boucliers au niveau national des défenseurs du patrimoine et été reproché à Michel Thiollière. Elle oublie aussi, par exemple, la destruction du bureau emblématique d’Etienne Mimard dans la barre Manufrance, et elle occulte complètement l’état actuel de délabrement flagrant des bâtiments du puits Couriot.Dans l’interview, elle rajoute une petite phrase, qui fera plaisir aux intéressées : « Le musée du vieux Saint-Etienne est charmant mais il y a peu de choses à voir. » En conclusion, il s’agit du premier guide d’Hélène Duparc dans cette collection, et il peut être modifié dans une prochaine édition millésimé. Actuellement, elle prépare un autre opus, qui sera consacré à Besançon, « une ville dotée d’un patrimoine incroyable », même si elle précise que « Saint-Etienne a une histoire singulière ».
JÉRÔME SAGNARD
Maurice Vincent n’a pas encore annoncé ce financement aux élus et il attend le prochain conseil municipal pour l’évoquer. En effet, il pense déjà soulever une levée de boucliers de son opposition pour le versement de « cette subvention déguisée ». Rappelons que ce guide est tiré à 15 000 exemplaires à 9,90 euros, soit d’après nos calculs un prix de revient de 3 à 4 euros à partager entre les deux financeurs, soit une subvention partenariat comprise entre 20 000 et 30 000 euros pour ce pôle collectivités locales. J.S
CE QU’ILS EN DISENT
« Ce guide est important pour moi, depuis un an, nous avons engagé une démarche d’attractivité du territoire, multiforme. Il s’agit de mobiliser toutes les forces vives du territoire (pas seulement les politiques) mais le milieu économique, le monde culturel, les figures sportives (avec la figure de proue du club de football par les temps qui courent). Ce réseau d’ambassadeurs compte près de 500 personnes pour essayer de faire partager un message. Notre ville a eu une grande histoire, elle a connu un certain nombre d’évolutions de reconversions mais évidemment elle a su basculer dans le XXIe siècle autour des pôles de reconversion, du monde universitaire et du monde culturel. La semaine prochaine (cette semaine, NDLR) nous accueillons la biennale du design avec près de 4 000 invités dont Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la communication pour l’inauguration. Le visage de Saint-Etienne devait s’appuyer sur des outils de communication tels que ceux proposés par Hachette »
Maurice Vincent, sénateur-maire de Saint-Etienne.
« Ce guide s’inscrit dans cette démarche d’attractivité pour faire connaître l’offre stéphanoise en tout point. L’avantage de ce guide Hachette réside dans sa force de frappe au niveau de sa diffusion qui est très intéressante. Je félicite les éditions Hachette qui a su valoriser les traits fondamentaux de l’histoire de Saint-Etienne ainsi que ses forces et faiblesses. »
Stéphane Dévrieux, directeur de l‘office de tourisme de Saint-Etienne et de sa région.
« Il faut s’adapter en permanence aux modes de vie et il se développe de nouveaux modes de consommation notamment en court séjour » d’où la mise en place de cette collection autour d’un grand week-end à passer dans une ville de province dès la fin des années 90. En effet, selon lui, les touristes apprécient de plus en plus « le tourisme urbain alliant shopping, parcours nature, visite du patrimoine local et l’aspect sportif. »
Jérôme Denoix, directeur des partenariats Hachette.
« Très attachés à leurs racines, les stéphanois ne sont ni nostalgiques ni repliés sur eux-mêmes. S’ils pimentent de « Beauseigne ! » leurs échanges et défendent leur savoir-faire séculaire au-delà des frontières, ils accueillent à bras ouverts le visiteur de passage comme les nouveaux habitants et sont à la pointe du design .Entre passé et futur, le Stéphanois joue à l’équilibre. »
Hélène Duparc, à propos de l’image qu’elle a des Stéphanois.
PROCHAINS RENDEZ-VOUS
Pour accompagner ce lancement, la ville de Saint-Etienne consacrera une grande partie de sa soirée des ambassadeurs le vendredi 22 mars à la Cité du Design lors de la prochaine biennale du Design. Tandis que la librairie de Paris proposera des animations sur un week-end autour de ce guide vendredi 29 mars et samedi 30 mars avec des auteurs, des artisans des métiers de la bouche et des ambassadeurs de Saint-Etienne dont l’Académie Gourmande, oubliée dans le livre !
C’est quand même un guide qui est payé à moitié par les impôts des stéphanois. Quant la phrase ; « Hélène Duparc, l’auteur de ce guide, habite Clermont-Ferrand. Elle connaît bien Saint-Etienne pour venir faire ses courses chez le géant suédois Ikea et dans un magasin spécialisé en mode. » elle parle d’elle même. Tout est dit.
Le Musée du vieux Saint-Etienne et quand même mentionné dans le guide … Un grand merci à nos partenaires et ami(e)s … ils/elles se reconnaîtront.